Comment utiliser la commande pinky sous Linux



Curieux de savoir qui est connecté à votre ordinateur Linux ? Pas besoin de vous creuser la tête, une simple commande suffit !

Pour obtenir des informations sur les utilisateurs connectés à un système Linux ou Unix, de nombreux administrateurs se tournent vers la commande finger. Cependant, cette commande n’est pas toujours disponible, car elle n’est pas installée par défaut sur de nombreux systèmes. Il est donc possible que vous ne puissiez pas l’utiliser.

Au lieu d’installer finger, si vous en avez la permission, vous pouvez utiliser pinky, une alternative légère et moderne. Elle est généralement installée par défaut sur la plupart des distributions Linux, telles qu’Ubuntu, Manjaro et Fedora.

Une approche minimaliste

Comme toute commande Linux, pinky dispose de plusieurs options en ligne de commande, qui permettent de personnaliser les informations affichées. Ces options servent principalement à filtrer les données, afin de n’inclure que celles qui vous intéressent.

Bien que pinky soit déjà une commande légère, elle peut devenir encore plus minimaliste en supprimant les informations inutiles.

Comment utiliser pinky

Pour utiliser pinky, il suffit de taper son nom dans le terminal et d’appuyer sur Entrée :

pinky

La sortie par défaut correspond au rapport au « format court ».

Le rapport au format court affiche les colonnes suivantes :

LoginNom d’utilisateur de la personne connectée.
NomNom complet de la personne, si disponible.
TTYType de terminal utilisé. Généralement un pts (pseudo-télétype). :0 indique le clavier et l’écran physiques connectés à l’ordinateur.
InactifTemps d’inactivité. « ?????? » si l’utilisateur utilise un gestionnaire d’affichage X-windows, qui ne fournit pas cette information.
QuandDate et heure de connexion de l’utilisateur.
Lieu de connexion. Souvent, il s’agit de l’adresse IP d’un ordinateur distant. « :0 » indique le clavier et l’écran physiques.

Il arrive que pinky ne puisse pas remplir toutes les colonnes si les informations correspondantes sont manquantes. Par exemple, si le nom complet d’un utilisateur (« dave ») n’est pas enregistré, pinky affichera « dave » dans la colonne Nom.

Rapports pour un utilisateur spécifique

Par défaut, pinky affiche les informations de tous les utilisateurs connectés. Pour afficher les informations d’un seul utilisateur, ajoutez son nom d’utilisateur à la commande :

pinky mary

Dans cet exemple, pinky n’affiche que les informations de l’utilisateur « mary ».

Supprimer les en-têtes de colonne

Pour supprimer les en-têtes de colonne du rapport au format court, utilisez l’option -f :

pinky -f

Les en-têtes de colonne sont alors supprimés du rapport.

Omettre la colonne « Nom »

L’option -w permet à pinky de ne pas afficher la colonne « Nom » :

pinky -w alec

Le rapport résultant ne contient plus la colonne « Nom ».

Omettre les colonnes « Nom » et « Où »

L’option -i permet de masquer les colonnes « Nom » et « Où » :

pinky -i robert

Le rapport de pinky ne contient alors plus les colonnes « Nom » et « Où ».

Omettre les colonnes « Nom », « Inactif » et « Où »

Pour une information encore plus succincte, vous pouvez utiliser l’option -q, qui supprime les colonnes « Nom », « Inactif » et « Où » :

pinky -q john

pinky omet alors les colonnes « Nom », « Inactif » et « Où ». Il ne reste que trois colonnes. Si l’on en supprime d’avantage, le rapport perdrait tout son sens.

Le rapport au format long

L’option -l permet d’afficher le rapport au format long, qui contient des informations supplémentaires sur les utilisateurs. Il faut préciser un nom d’utilisateur en ligne de commande :

(C’est l’une des deux seules options avec un nom explicite, l’autre étant -s pour le format court. L’option -s n’a pas d’effet particulier puisque le format court est celui par défaut.)

pinky -l mary

Le rapport au format long affiche des informations supplémentaires :

Les informations fournies sont :

Nom de connexionNom d’utilisateur de la personne connectée.
Dans la vraie vieNom complet de la personne, si disponible.
RépertoireRépertoire personnel de l’utilisateur.
ShellShell utilisé par l’utilisateur.
ProjetContenu du fichier ~/.project de l’utilisateur, s’il existe.
PlanContenu du fichier ~/.plan de l’utilisateur, s’il existe.

L’idée du fichier ~/.project était de fournir une brève description du projet ou de la tâche sur laquelle travaillait l’utilisateur. De même, le fichier ~/.plan devait contenir une brève description du travail effectué pour ce projet. Ce système permettait aux responsables de voir sur quoi travaillaient leurs équipes et à quel projet cela se rapportait. Cependant, ce système est rarement utilisé de nos jours. Ces champs sont donc souvent vides.

Observons l’exemple d’Alec :

pinky -l alec

Alec n’a ni fichier ~/.plan, ni fichier ~/.project.

Omettre le répertoire et la ligne Shell

Pour masquer les lignes du répertoire personnel et du shell dans le rapport au format long, utilisez l’option -b :

pinky -l -b robert

Les lignes indiquant le répertoire personnel et le shell sont alors supprimées du rapport.

Omettre le fichier de projet

Pour masquer la ligne relative au projet dans le rapport au format long, utilisez l’option -h :

pinky -l -h mary

Le contenu du fichier ~/.project n’est pas affiché.

Omettre le fichier de plan

Pour ne pas afficher la ligne relative au plan dans le rapport au format long, utilisez l’option -p :

pinky -l -p mary

Le contenu du fichier ~/.plan n’est pas affiché.

Pourquoi toutes ces options d’omission ?

Pourquoi une commande qui génère des rapports offre-t-elle autant d’options pour supprimer des informations ? Tout simplement pour vous permettre de vous concentrer sur ce qui compte vraiment. Vous pouvez ainsi trier le bon grain de l’ivraie et décider ce qui vous est utile.