Comment obtenir de meilleurs FPS et réduire le décalage dans vos jeux PC



Dans cet article, nous allons explorer comment optimiser à la fois la fluidité de votre jeu, mesurée en images par seconde (FPS), et votre configuration réseau pour une expérience de jeu aussi fluide et réactive que possible.

C’est parti !

Comprendre les facteurs de performance dans le jeu

Avant de nous plonger dans les détails, il est crucial de bien saisir les deux aspects de la performance qui nous intéressent : les FPS et le ping. Ces deux éléments sont souvent regroupés sous le terme générique de « lag » car ils impactent la réactivité du jeu, mais ils sont fondamentalement différents.

Performance graphique : images par seconde (FPS)

Le premier aspect, lié au matériel, est la fréquence d’images par seconde (FPS). La plupart des jeux, notamment les jeux multijoueurs, visent 60 FPS comme base pour une expérience fluide. Certains jeux sur console ou portages de jeux consoles peuvent être limités à 30 FPS. Cependant, sur un PC avec un moniteur à taux de rafraîchissement élevé, il est possible de dépasser cette limite et d’obtenir une réactivité accrue.

En matière de FPS, plus le chiffre est élevé, mieux c’est.

Pour mieux comprendre l’impact de la fréquence d’images et du taux de rafraîchissement sur votre expérience de jeu, vous pouvez consulter la vidéo ci-dessous :

Performance réseau : ping et métriques associées

Outre les FPS, dont la performance dépend des spécifications de votre ordinateur et des réglages du jeu, il y a la performance du réseau. Dans les jeux, elle est généralement mesurée par le « ping », qui correspond au temps en millisecondes (ms) mis par le serveur pour recevoir votre commande.

Pour le ping, plus la valeur est faible, mieux c’est.

On considère généralement qu’un ping inférieur à 50 est excellent. Entre 70 et 80, une latence commence à se faire ressentir. Au-delà de 100, le jeu devient visiblement lent. Et à partir de 200 et plus, l’expérience de jeu peut devenir injouable.

Bien évidemment, vous voudrez éviter ces chiffres de ping élevés qui vous handicapent sévèrement.

Comment augmenter vos FPS

Un point essentiel à comprendre :

Votre nombre maximal de FPS sera toujours déterminé par votre processeur (CPU), et non par votre carte graphique (GPU). En réduisant les paramètres graphiques, vous allégerez la charge sur le GPU, mais votre processeur devra toujours fournir le même niveau d’effort. Certains paramètres qui affectent le processeur, comme la distance d’affichage dans un jeu de type Battle Royale, peuvent être réduits, mais cela pourrait vous désavantager car vous ne verrez pas des éléments essentiels du jeu.

Par exemple, si deux joueurs traversent un grand champ, celui avec la plus grande distance de rendu verra l’autre joueur en premier, lui donnant un avantage de temps pour anticiper l’action.

Pour approfondir la relation entre les performances du processeur et de la carte graphique, vous pouvez consulter notre article sur les goulots d’étranglement.

Pour l’instant, nous allons énumérer les paramètres graphiques que vous pouvez ajuster pour optimiser les performances ou la qualité visuelle de vos jeux.

Note : cette liste n’est pas exhaustive, mais elle devrait couvrir un large éventail d’options pour des ajustements efficaces. Si vous avez des questions sur un paramètre spécifique qui ne figure pas ici, n’hésitez pas à les poser en commentaire !

Réduire les paramètres les plus gourmands

Ray Tracing / DXR en temps réel : très gourmand en ressources, souvent pour un gain visuel marginal. Désactivez-le pour optimiser les performances.
Distance d’affichage : assez gourmand, et sollicite plus le processeur que la carte graphique. Dans les jeux multijoueurs (Fortnite par exemple), la réduire pourrait vous désavantager. Dans les jeux solo, l’impact est moins significatif.
Détails de la végétation/Herbe/Niveau de détails : relativement gourmands. Réduisez-les progressivement jusqu’à trouver un compromis acceptable. Dans les jeux compétitifs, des paramètres faibles peuvent même apporter un avantage.
Anti-aliasing : assez gourmand, et moins pertinent à très hautes résolutions. Désactivez-le ou réduisez-le à 1440p et plus pour un gain de performance notable. FXAA et TAA sont moins gourmands que MSAA, SSAA ou MLAA.
Tesselation : un peu exigeant sur le matériel plus ancien. Réduisez-la en cas de problèmes de performance.
HairWorks / TressFX / PhysX et autres paramètres spécifiques aux constructeurs : généralement assez gourmands en ressources. Réduisez-les en cas de problèmes.
Ombres : Des paramètres plus élevés donnent des ombres plus nettes et détaillées. Parfois, le réglage High peut donner un rendu plus réaliste que Max tout en améliorant sensiblement les performances. Réduisez ce paramètre à 1080p ou moins pour un gain gratuit.
Occlusion ambiante : affecte l’ombrage et l’intégration des objets dans leur environnement. Des paramètres plus élevés peuvent être très gourmands en ressources.
Effets/Particules : Les flammes, étincelles, éclairs, etc., sont souvent liés à ce réglage. Le passer sur « Moyen » améliore généralement les performances sans dégradation visuelle importante.
Flou de mouvement (Motion Blur) : Il peut donner l’impression de mouvements plus fluides, mais il peut aussi obscurcir des informations visuelles dans les jeux rapides. Si vous n’y tenez pas particulièrement, désactivez-le pour un gain de performance gratuit.

Autres paramètres et leur impact

[DERNIER RECOURS] Résolution : Choisissez la résolution native de votre écran, car c’est le paramètre qui a le plus grand impact sur la qualité visuelle.
[DERNIER RECOURS] Echelle de résolution/Résolution 3D : Idem que ci-dessus. Ne la réduisez qu’en dernier recours en cas de besoin et privilégiez cette option plutôt que la résolution globale.
Détails des modèles : Détail en polygones des modèles. Plus lourd à calculer que les détails de texture. La différence entre Élevé et Ultra est généralement minime. Réduisez à Élevé avant de toucher aux détails des textures.
Détails des textures : De nos jours, ce réglage a peu d’impact sur les performances si votre carte graphique dispose d’une mémoire vidéo (VRAM) suffisante. En cas de limitation, réduisez ce paramètre à Moyen ou Faible.
Paramètres de post-traitement (Bloom, correction des couleurs, netteté, aberration chromatique) : Impact généralement faible sur les performances, à quelques exceptions près (profondeur de champ). C’est une question de préférence personnelle, mais la netteté peut aider avec les résolutions et les paramètres d’anti-aliasing plus bas.
Paramètres de V-Sync et de mise en mémoire tampon : Si vous avez un écran compatible FreeSync ou G-Sync, désactivez ces options sans problème. Si ce n’est pas le cas, V-Sync et la mise en mémoire tampon réduisent le déchirement de l’écran, mais augmentent la latence d’entrée. Il est recommandé de les désactiver dans les jeux multijoueurs pour une meilleure réactivité.
Limiteur de fréquence d’images : Utile pour rester dans les plages de rafraîchissement variable (VRR) des écrans G-Sync et FreeSync, sans avoir à activer V-Sync qui augmente la latence.

Comment réduire le ping et le décalage

Maintenant que vous avez optimisé les performances de votre jeu, il est temps de veiller à ce que votre réseau soit à la hauteur. Avoir 240 Hz ne sert à rien si vous avez un ping élevé, un étranglement ou des pics de latence fréquents !

Privilégiez Ethernet lorsque c’est possible

La première chose à faire est d’utiliser une connexion Ethernet si vous le pouvez. Une connexion filaire assure la meilleure vitesse et la plus grande fiabilité, sans les interférences des autres appareils sans fil. L’Ethernet offre une latence inférieure et une vitesse plus constante que le Wi-Fi.

Si Ethernet n’est pas possible, optez pour le Wi-Fi AC/AX ou les données mobiles haut débit

Si vous devez utiliser le sans fil, choisissez les normes les plus rapides. Le Wi-Fi 802.11 AC et le Wi-Fi 802.11 AX (également appelé Wi-Fi 6) offrent une latence plus faible et des vitesses plus élevées que les anciennes technologies Wi-Fi, mais au prix d’une portée réduite. Les connexions 4G LTE et 5G peuvent également offrir des temps de ping corrects, mais elles sont moins fiables et généralement plus lentes qu’une connexion Ethernet. (Pour ceux qui s’inquiètent des limites de données, ne vous en faites pas ! Vous aurez du mal à dépasser 150 Mo par heure de jeu en données mobiles. Les téléchargements sont une autre histoire.)

Fermez les applications gourmandes en bande passante sur votre ordinateur

Cela semble évident, mais vérifiez que vous n’avez pas de téléchargement important en cours pendant que vous jouez, surtout sur une connexion lente. Les téléchargements volumineux peuvent faire grimper le ping à des niveaux inacceptables. Si d’autres personnes utilisent le réseau et téléchargent ou stream, cela augmentera aussi votre latence sur une connexion surchargée. Si vous avez une connexion de 5 Mbps ou moins, essayez de limiter le streaming ou les téléchargements sur votre réseau lorsque vous jouez.

Modifiez les paramètres de votre routeur

Des paramètres de QoS (Qualité de Service) bien configurés sont très utiles, surtout avec un réseau chargé. Si vous avez un routeur moderne, vous devriez trouver une option QoS dans ses paramètres. La QoS donne la priorité à certains types de trafic, comme la voix et les jeux, par rapport au streaming et aux téléchargements. Cela n’impacte pas les temps de téléchargement globaux, mais cela améliore grandement la réactivité des applications sensibles à la latence, notamment les jeux.

Conclusion

Nous espérons que cet article vous aura été utile !

Si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas à les poser en commentaire. Nous ferons de notre mieux pour vous aider.

En attendant, nous vous souhaitons de profiter pleinement de vos jeux !