Comment créer du Pixel Art : le guide ultime du débutant



L’art pixelisé, ou « pixel art », est une expression artistique numérique née de la nécessité de représenter des images sur les espaces de stockage limités des ordinateurs et consoles de jeux 8 et 16 bits.

Le processus de création en « pixel art » est parfois désigné sous le terme de « sprite », issu de l’anglais « sprite ». En infographie, ce terme désigne un bitmap bidimensionnel intégré à une scène plus vaste, généralement un jeu vidéo.

Si la création de votre propre « pixel art » vous tente, voici l’essentiel pour démarrer.

Contrairement aux idées reçues, un logiciel puissant ou onéreux n’est pas garant d’un art de qualité ! Le choix d’un programme est une affaire de préférence personnelle. De nombreuses applications dédiées au « pixel art » existent sur Android ou iPhone pour vous lancer. Les utilisateurs Windows peuvent même se contenter d’outils basiques comme Microsoft Paint.

Bien que ce soit votre créativité qui fasse la différence et non le logiciel utilisé, il est indéniable qu’un bon programme, facile à utiliser et à maîtriser, est un atout. Si vous cherchez un outil de dessin performant, Aseprite est une référence incontournable qui vous apportera toutes les fonctionnalités nécessaires pour mener à bien vos projets de « pixel art ».

En réalité, pour créer du « pixel art », vous aurez surtout besoin des outils suivants (assurez-vous qu’ils soient disponibles dans le programme choisi) :

  • Crayon : l’outil de dessin basique qui permet de placer un pixel à la fois.
  • Gomme : efface les pixels que vous avez dessinés.
  • Pipette : copie la couleur d’un pixel sélectionné pour une réutilisation.
  • Pot de peinture : remplit une zone vide avec une couleur unie.

D’autres outils, comme les outils de sélection, de ligne, de recoloration et de rotation, peuvent être utiles, mais ne sont pas indispensables car les mêmes effets peuvent être obtenus avec les outils de base listés ci-dessus.

Évitez les pinceaux, les flous, les dégradés et autres outils automatiques afin de conserver un contrôle total sur chaque pixel de votre création.

Pour le matériel, tout ce qui contrôle votre curseur convient. Un trackpad ou une souris sont parfaits pour la précision et les détails. Une tablette graphique peut être préférée pour un meilleur contrôle des longs traits.

Quelle taille idéale pour votre « sprite » ou votre toile ?

Il n’y a pas de taille unique idéale pour les « sprites ». Cependant, les multiples de huit en puissances de deux (8×8, 16×16, 32×32, etc.) sont les plus courants, car les anciens ordinateurs avaient besoin de ces dimensions pour les afficher correctement.

Il est recommandé de commencer petit pour apprendre rapidement les bases. Le « pixel art » est né de la volonté de tirer le meilleur parti de chaque pixel et chaque couleur, car le matériel de l’époque ne pouvait en gérer qu’un nombre limité.

Travailler avec des contraintes stimule la créativité. Concentrez-vous sur l’optimisation d’un petit « sprite » avant de passer à des tailles plus grandes qui vous permettront d’intégrer davantage de détails.

Si vous souhaitez intégrer un personnage dans une scène, réfléchissez également à la taille de la toile. Pensez au rapport entre la taille du « sprite » et le reste de l’écran. Quelle taille voulez-vous que votre personnage ait par rapport à son environnement ?

Les développeurs de jeux doivent savoir que la majorité des écrans ont un format 16:9. Autrement dit, pour 16 pixels de largeur, il y a 9 pixels de hauteur.

Quelle que soit la résolution que vous choisirez, vous travaillerez généralement dans une taille de toile beaucoup plus petite, avant de passer à la résolution finale une fois votre création terminée.

Lors du redimensionnement de votre « pixel art », utilisez des nombres entiers. Sinon, le résultat pourrait être altéré. Vérifiez bien vos calculs avant de commencer la création.

Par exemple, pour une résolution standard 1080p, vous pouvez travailler sur une toile de 384 x 216, puis l’agrandir de 500 %.

La mise à l’échelle doit être la dernière étape. Évitez d’agrandir votre toile et de continuer à dessiner avec votre outil crayon à un pixel. Vous vous retrouveriez avec des ratios de pixels différents, ce qui n’est pas esthétique.

Le processus de création d’un « sprite »

Votre toile est ouverte, et maintenant ? Comme toute forme d’art, les possibilités sont infinies. Il n’y a pas de méthode unique.

Voici un tutoriel étape par étape pour vous lancer. Vous êtes libre de le suivre à la lettre, de sauter certaines étapes ou d’ajouter les vôtres.

1. Commencez par une ébauche

Démarrez votre « sprite » en utilisant l’outil crayon, comme vous le feriez sur papier. Il n’est pas nécessaire que ce soit parfait à ce stade.

Peu importe le brouillon, nous le perfectionnerons plus tard. Le but est de poser votre idée et sa composition sur la toile.

2. Affinez le tracé

Il est temps de rendre les choses plus présentables. Affinez vos traits bruts et supprimez les pixels parasites.

Les pixels isolés, ou un groupe de pixels qui rompent l’harmonie d’une ligne, sont appelés « jaggies ». C’est précisément ce que nous devons éviter.

Souvent, le problème vient d’un segment de ligne trop long ou trop court, créant un saut visuel. Utilisez une longueur de pixels uniforme pour des courbes harmonieuses. Évitez d’entourer une rangée de pixels avec des pixels plus gros.

Il est impossible d’éliminer complètement les irrégularités (sauf si votre œuvre n’est composée que de formes basiques), mais il faut essayer de les minimiser.

3. Introduisez les couleurs

Utilisez l’outil pot de peinture pour remplir les lignes de votre « sprite » avec les couleurs de votre choix.

Il est généralement conseillé de se limiter à une palette de couleurs. Autrefois, la taille des « sprites » déterminait aussi le nombre de couleurs disponibles. Un « sprite » de 16×16 impliquait que l’artiste disposait de 16 couleurs. Heureusement, la technologie a évolué et nous ne sommes plus soumis à cette contrainte.

Les meilleures palettes ont différentes teintes qui se complètent, des valeurs de saturation variées et un mélange de couleurs claires et sombres. Si vous ne maîtrisez pas la théorie des couleurs, la création de votre propre palette peut s’avérer délicate.

Si vous préférez ne pas vous en charger, Lospec est une excellente base de données en ligne remplie de palettes de couleurs prêtes à l’emploi.

4. Ajoutez les détails, les reflets et les ombres

C’est la partie la plus gratifiante de la création ! Votre œuvre commence réellement à prendre vie. Une fois les bases posées, vous pouvez ajouter les détails pour donner à votre création plane une impression de volume.

Choisissez votre source de lumière et ombragez les zones éloignées avec une couleur plus foncée. Les reflets doivent être placés dans les zones directement exposées à la lumière.

Vous pouvez choisir de colorer ou non le trait noir de votre dessin, c’est une question de préférence personnelle ou de style artistique.

5. Enregistrez votre création

Il est temps de sauvegarder votre travail. Ajustez-le à la taille souhaitée, puis choisissez un format de fichier. La plupart du temps, si votre image est statique, le format PNG est recommandé. Si votre œuvre contient une animation, enregistrez-la au format GIF. L’important est que ces deux formats prennent en charge de grandes zones de couleur unie et la transparence.

Évitez les fichiers JPEG, sauf si vous savez ce que vous faites. Ce format de fichier compressé est plutôt destiné aux photos numériques et autres images présentant des dégradés progressifs.

Pixel Art : facile à apprendre, difficile à maîtriser

Le « pixel art » se différencie du dessin numérique par les contraintes dues à sa nature en forme de grille. Cependant, il utilise bon nombre des mêmes principes, ce qui permet aux peintres et autres artistes de l’assimiler rapidement. Avec de la pratique, tout le monde peut maîtriser le « pixel art ».