Réserve Stratégique de Pétrole des États-Unis: Retards, Coûts et Stratégies de Reconstitution.



La Réserve Stratégique de Pétrole (RSP) des États-Unis, composante essentielle de la sécurité énergétique nationale, fait face à des défis opérationnels significatifs alors que les efforts de réapprovisionnement en pétrole brut sont désormais prévus pour s’achever fin 2025. Ce report crucial de sept mois est imputable à des travaux de maintenance essentiels sur les sites, affectant ainsi la préparation énergétique stratégique de la nation.

Le Département de l’Énergie a confirmé ce calendrier prolongé, stipulant que tous les transferts de pétrole brut, y compris ceux issus de sollicitations antérieures, sont désormais reportés jusqu’en décembre 2025. Cette situation entraîne un déficit immédiat : seulement 8,8 millions de barils ont été livrés de janvier à mai, contre 15,8 millions de barils prévus, soulignant ainsi l’impact immédiat de ces opérations de maintenance.

Coûts et Priorités de Réapprovisionnement

Le Président Donald Trump a toujours accordé une priorité absolue au réapprovisionnement intégral de la RSP afin de renforcer le secteur pétrolier national. Le Secrétaire à l’Énergie, Chris Wright, estime que la restauration de la réserve à ses niveaux d’avant les prélèvements exigera environ 20 milliards de dollars et plusieurs années. Le projet de loi fiscale et de dépenses de l’administration actuelle a alloué environ 1,5 milliard de dollars pour les achats de la RSP et les initiatives de maintenance, signalant un investissement ciblé dans sa viabilité à long terme.

Impacts de la Vente Massive de la RSP en 2022

Parallèlement, le Secrétaire Wright a mené une évaluation critique de la vente substantielle de 180 millions de barils de la RSP effectuée par l’ancienne administration Biden en 2022. Cette vente, la plus importante de l’histoire de la RSP, visait à stabiliser les prix de l’essence. Wright affirme que cette vente a occasionné des dommages considérables : 2 millions de dollars pour les réparations d’urgence, 35 millions de dollars pour le mouvement du pétrole, et 243 millions de dollars pour les retards de projets de maintenance mandatés par le Congrès. L’administration Biden, cependant, avait précédemment rapporté un bénéfice de 3,5 milliards de dollars en rachetant 59 millions de barils à un prix moyen inférieur à 76 dollars le baril, ce qui est nettement inférieur à leur prix de vente de 95 dollars le baril.