Les 8 meilleurs projets tués par Google et pourquoi ils nous manquent

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By pierre



Points essentiels à retenir

  • Bien que Google ait connu de nombreux succès retentissants, l’entreprise n’est pas exempte d’échecs notables.

  • Stadia, Google+ et Android Auto pour téléphones sont trois exemples frappants de projets Google avortés malgré leur potentiel important.

  • Google a mis fin à plusieurs projets pour diverses raisons, notamment un manque d’intérêt de la part des utilisateurs, un recentrage sur d’autres secteurs ou une évolution vers des initiatives plus ambitieuses.

APERÇU VIDÉO DE MAKEUSEOF

Au milieu des triomphes de Google, se cache un véritable cimetière de projets qui n’ont pas survécu. De Google Podcasts à Android Things, nous examinons ici les projets majeurs abandonnés par Google et nous analysons pourquoi leur disparition n’est pas nécessairement une mauvaise chose.

1. Google Podcasts

L’univers du podcast a connu un essor spectaculaire à la fin des années 2010 et au début des années 2020. Google Podcasts représentait la tentative de la firme de rivaliser avec Spotify et Apple Music. Lancé en août 2018, Google Podcasts proposait une vaste sélection d’émissions captivantes, telles que Deep Dive With Ali Abdaal et le journal d’un PDG de Steven Bartlett.

L’application Google Podcasts était gratuite, disponible sur les appareils iOS et Android, et accessible via les navigateurs web. Fin 2023, Google a annoncé l’arrêt de l’application en avril 2024, avec un transfert des podcasts vers YouTube Music.

Pourquoi son absence est-elle regrettable : Google Podcasts offrait un moyen simple et gratuit de suivre ses émissions préférées sans nécessiter d’abonnement à un service de streaming. Les utilisateurs d’Apple peuvent se tourner vers Apple Podcasts, mais les alternatives gratuites à Google Podcasts sont plus rares pour les utilisateurs d’Android.

Si vous êtes un utilisateur Android, n’hésitez pas à explorer les meilleures applications de podcast pour Android.

2. Stadia

Vue aérienne/Wikimédia Commons

Lancé en novembre 2019, Stadia est considéré comme l’un des échecs les plus retentissants de Google. Ce service de cloud gaming proposait un catalogue impressionnant de jeux, incluant des titres populaires tels que Assasin’s Creed, FIFA et Far Cry. Les jeux étaient accessibles sur divers supports, notamment les téléviseurs et les applications mobiles.

Les utilisateurs pouvaient souscrire à un abonnement Stadia à 10 dollars par mois, offrant la diffusion en continu en 4K. Un forfait gratuit était également disponible. Google a annoncé la fin du service en septembre 2022 avant de procéder à la fermeture complète de Stadia en 2023.

Pourquoi son absence est-elle regrettable : Bien que Stadia ait essuyé des critiques qui ont conduit certains utilisateurs à se désabonner précocement, le concept était prometteur. Le projet nécessitait des investissements considérables pour atteindre son potentiel, mais il aurait pu révolutionner le jeu vidéo.

3. Android Auto pour téléphones

Google/Wikimédia Commons

Android Auto pour téléphones était un autre projet Google prometteur, mais de courte durée. Habituellement, Android Auto nécessite un écran intégré dans le véhicule pour la mise en miroir du téléphone. L’idée derrière Android Auto pour téléphones était de fournir un accès aux cartes et autres informations utiles aux conducteurs dont les voitures ne disposaient pas d’un tel écran.

Google a lancé Android Auto pour téléphones en 2019 avant de l’abandonner en 2022. En réalité, la suppression de cette fonctionnalité a commencé en 2021, et les utilisateurs n’ont plus pu installer le programme à partir d’Android 12.

Pourquoi son absence est-elle regrettable : Alors que la majorité des voitures modernes disposent d’écrans intégrés, cette fonctionnalité était très utile pour ceux qui possédaient des véhicules plus anciens. Heureusement, Android Auto est toujours accessible pour les véhicules compatibles.

4. Google+

Google/Wikimédia Commons

Si vous fréquentiez Internet au début des années 2010, vous avez forcément entendu parler de Google+. Lancé en 2011, comme le rapporte Yahoo Actualités, Google+ comptait 500 millions d’utilisateurs en décembre 2012 (bien que seulement 100 millions de comptes étaient réellement actifs). Cette plateforme permettait de partager des photos, des liens et des informations avec d’autres utilisateurs. Il était possible de donner un « +1 » aux publications appréciées, un mécanisme similaire au bouton « J’aime » de Facebook.

Google+ autorisait également les commentaires et le partage de publications. La plateforme a été définitivement fermée en avril 2019. Elle existe désormais sous forme d’un service B2B appelé Google Currents.

Pourquoi son absence est-elle regrettable : Google+ était déroutant au départ, mais il s’est révélé utile pour découvrir du contenu intéressant, notamment pour le partage d’idées au sein des entreprises. Google+ constituait également une alternative pertinente à Facebook pour ceux qui recherchaient une expérience similaire sans être limités à leurs connaissances.

5. iGoogle

L’interface de Google évolue constamment au fil des ans avec différents thèmes. Mais l’idée de personnaliser complètement sa page d’accueil vous a-t-elle déjà effleuré l’esprit ? C’est précisément ce que iGoogle proposait. Lancé en 2005, iGoogle permettait de sélectionner ses propres thèmes et d’ajouter divers widgets. Vous pouviez visualiser la météo, votre calendrier et bien d’autres informations directement sur votre page d’accueil. L’exemple vidéo (datant de l’époque) démontre parfaitement le concept d’iGoogle : une page web entièrement personnalisable.

Google a mis fin à iGoogle en 2013. L’entreprise avait déjà amorcé cette transition un an auparavant, en annonçant qu’elle supprimerait les widgets sociaux d’iGoogle pour se concentrer davantage sur…

…Google+.

Pourquoi son absence est-elle regrettable : iGoogle offrait un aperçu des nombreuses possibilités de personnalisation disponibles de nos jours sur nos appareils. Même à présent, un retour de iGoogle serait apprécié. Bien que la page d’accueil de Google soit parfaitement adaptée à la recherche en ligne, un accès direct à des informations telles que la météo serait un plus. De nombreux utilisateurs préfèrent éviter de passer par leurs appareils pour obtenir ce type d’informations.

6. Google Reader

Se tenir informé sur Internet a toujours représenté un défi, même à ses débuts. Google Reader visait à offrir aux utilisateurs un moyen simple de suivre les actualités et les contenus les plus pertinents en fonction de leurs centres d’intérêt.

Lancé en octobre 2005, Google Reader a été en service pendant près de huit ans avant d’être fermé en juillet 2013.

Pourquoi son absence est-elle regrettable : Google Reader serait particulièrement utile à l’ère d’Internet moderne, où la quantité d’informations disponibles est illimitée. Il s’agissait d’un outil pratique pour regrouper tout ce que vous aimez consommer sans avoir à rechercher manuellement les différents sites web. Heureusement, plusieurs extensions Chrome peuvent améliorer la lecture d’articles en ligne.

7. Picasa

Gavin Phillips/Savoir dans la vie

Picasa était l’une des premières options pour l’organisation de photos en ligne, lancée en 2002. Mais il ne s’agissait pas uniquement d’un espace de stockage pour vos fichiers et dossiers. Picasa offrait également des outils d’édition d’images. Vous pouviez ajuster l’éclairage, supprimer les yeux rouges, corriger le contraste et les couleurs automatiquement et bien plus encore.

Google a décidé de fermer Picasa en 2016 et d’intégrer ses outils d’organisation et d’édition dans Google Photos. Pour y accéder aujourd’hui, il est donc préférable d’utiliser Google Photos. Vous pouvez également explorer ces alternatives gratuites à Photoshop.

Pourquoi son absence est-elle regrettable : Picasa a constitué une excellente introduction à la retouche photo, proposant de nombreux outils similaires à ceux des programmes payants tels qu’Adobe Lightroom. L’accès à de nombreux outils d’édition de Google Photos nécessite un abonnement payant, contrairement à Picasa.

8. Google Cardboard

Maurizio Pesce/Wikimédia Commons

Aujourd’hui, la réalité virtuelle (VR) est un sujet de conversation courant. Mais saviez-vous que Google a mené son propre projet VR pendant près de sept ans ? Google Cardboard permettait de placer son smartphone dans une visionneuse en carton pour découvrir du contenu VR sans dépenser des sommes astronomiques dans un casque. Les participants au festival Coachella 2016 ont même reçu leur propre version.

Google a distribué des dizaines de millions de casques, notamment dans des établissements d’enseignement. Le projet a été abandonné en mars 2021.

Pourquoi son absence est-elle regrettable : Google Cardboard visait à accroître l’intérêt pour la technologie VR, offrant un moyen intéressant de découvrir la VR de manière concrète. Il constituait également une excellente manière d’impliquer les jeunes dans les aspects techniques de la réalité virtuelle et potentiellement de former de futurs innovateurs.

Malgré les échecs et les projets abandonnés par Google, la nature expérimentale de l’entreprise est également la clé de son succès. Alors que Google continue de se démarquer dans le secteur technologique, nous pouvons nous attendre à de nombreuses innovations captivantes à l’avenir, même si toutes ne connaissent pas le succès.