Points Essentiels à Retenir
- Les panneaux lumineux Nanoleaf Skylight proposent une solution d’éclairage intelligent et modulable pour remplacer les plafonniers classiques. Ils peuvent être connectés en série jusqu’à 100 unités, offrant une intensité lumineuse allant jusqu’à 1400 lumens en lumière blanche.
- La restitution des couleurs n’est pas optimale, et la disposition des LED engendre des zones plus lumineuses sur les bords.
- Le coût initial est conséquent, avec un prix de départ de 250 $ pour un kit de base de trois panneaux, ce qui limite les possibilités de configuration. Cependant, les fonctionnalités logicielles, telles que le mode miroir d’écran ou l’intégration Razer Chroma, peuvent séduire les amateurs de jeux vidéo.
Les panneaux Nanoleaf Skylight, dont la première présentation remonte au CES de janvier 2023, représentent une nouvelle approche de l’éclairage, avec un concept modulaire et intelligent. Chaque panneau, mesurant 30 cm de côté, est capable d’émettre une puissante lumière blanche de 1400 lumens. Grâce à des fonctions innovantes comme le miroir d’écran, l’intégration Razer Chroma et la synchronisation musicale, les Skylight pourraient répondre aux attentes de nombreux utilisateurs. Cependant, malgré la possibilité de connecter jusqu’à 100 panneaux en série, le prix de 250 $ pour un kit de démarrage de trois panneaux, et 70 $ pour chaque panneau supplémentaire, en fait un investissement considérable.
Nanoleaf Skylight
Le système Nanoleaf Skylight se présente comme une alternative intéressante aux plafonniers traditionnels, offrant une modularité et une intelligence accrue. Il permet de connecter jusqu’à 100 panneaux en série, chacun diffusant jusqu’à 1400 lumens de lumière blanche. Néanmoins, la fidélité des couleurs est perfectible et la disposition des LED crée des points chauds sur les bords. Son coût élevé de 250 $ pour seulement trois panneaux limite les options d’agencement, mais les nombreuses fonctions logicielles, comme le mode miroir de bureau et l’intégration Razer Chroma, peuvent justifier cet investissement pour ceux qui apprécient les jeux immersifs.
Fabricant: Nanoleaf
Intégrations: Wi-Fi (Google, Alexa, Apple pris en charge)
Protocole: Matter
Hub Requis: Non
Réactivité à la Musique: Oui
Compatibilité Multicolore: Oui (un seul couleur par panneau)
Composition des Couleurs: RGBCW
Nombre de Panneaux: 3 dans le kit de base (250$) ; extensible à 100
Tension: 110 ~ 240 V (nécessite un raccordement au réseau électrique)
Luminosité: 1400 lumens par panneau en blanc
Avantages
- Rendu de blanc exceptionnel
- Conception modulable, jusqu’à 100 panneaux pour les grandes surfaces
- Prise en charge du protocole Matter pour un contrôle fiable via les assistants vocaux
- Mode miroir de bureau et intégration Razer Chroma pour des expériences multimédias et de jeu immersives
Inconvénients
- Présence de points chauds sur les bords
- Installation nécessitant un raccordement électrique et de nombreux perçages au plafond
Installation et configuration : prévoyez quelques heures
Le kit contient trois panneaux (dont un contrôleur principal servant également de point d’alimentation), des vis, des rondelles et des chevilles pour plaques de plâtre, ainsi que deux câbles de données. La première étape consiste à retirer la protection en plastique dépoli de chaque panneau, une tâche qui demande de la prudence et l’utilisation d’un tournevis plat. Il est essentiel de manipuler ces protections avec soin, car toute rayure sera visible une fois la lumière allumée.
James Bruce / MakeUseOf
Ensuite, dévissez le cache du circuit au centre de chaque panneau pour accéder aux clips qui maintiennent les fils. Le panneau contrôleur principal, qui se distingue par son bloc rectangulaire sans cordon d’alimentation, sera le premier à être installé et raccordé au câble d’alimentation du plafond. Les autres panneaux d’extension s’y connectent ensuite, en fonction de la configuration choisie.
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L’installation nécessite quatre perçages par panneau. Une erreur s’est glissée dans le guide d’installation rapide : il n’est pas précisé qu’il est nécessaire de percer pour les chevilles (6 mm) et que les vis sont indispensables.
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Un détail important est que les panneaux sont complètement plats, laissant seulement un petit espace pour le passage des câbles. Si vous avez des longueurs de câble supplémentaires, il n’y a pas d’espace pour les dissimuler dans le panneau Skylight. Dans mon cas, le câblage de mon habitation étant ancien, j’ai dû percer un trou plus grand pour pouvoir insérer l’excédent de câble.
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Bien que la fixation des panneaux soit relativement simple, le câblage demande une certaine réflexion. Un panneau sert de point de contrôle principal et se connecte à l’alimentation ; les panneaux d’extension se connectent ensuite au panneau principal ou aux panneaux adjacents.
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Des marques indiquent le cheminement des câbles. Cependant, les câbles sont parfois trop longs et doivent être acheminés par d’autres clips. Bien que le nombre de clips soit suffisant, cela peut s’avérer complexe avec une installation étendue.
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Deux types de câbles doivent être connectés entre chaque panneau : un pour l’alimentation et un pour le signal de données. Le câble de données, très petit, possède des connecteurs de type cavalier faciles à insérer. Le câble d’alimentation, quant à lui, est codé par couleur et se fixe simplement en enfonçant le bloc de connecteurs.
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Après avoir connecté chaque panneau, il est conseillé de rétablir temporairement l’alimentation pour vérifier le câblage. Les panneaux s’allumeront alors par défaut en blanc chaud.
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Enfin, replacez les couvercles en plastique sur les hubs d’alimentation et les protections dépolies sur les panneaux.
Une fois un panneau connecté, les autres peuvent être raccordés en série. Selon Nanoleaf, il est possible de connecter jusqu’à 100 panneaux sur une seule ligne, chaque panneau émettant jusqu’à 1400 lumens. En théorie, cela représente 140 000 lumens, un éclairage intense qui nécessiterait un investissement d’environ 7000 $.
À titre de comparaison, une ampoule à incandescence de 100W émet environ 1600 lumens, tandis qu’une ampoule de 75W émet environ 1100 lumens. Les panneaux Nanoleaf Skylight se situent donc entre l’équivalent d’une ampoule de 75W et 100W.
L’installation de trois panneaux m’a pris environ deux heures, incluant le traçage, le perçage, la fixation des chevilles, le vissage des panneaux, le câblage et une légère électrocution sur le circuit d’éclairage (sans gravité !). En cas de doute sur le câblage, il est préférable de faire appel à un électricien qualifié.
Une fois l’installation physique terminée, téléchargez et lancez l’application Nanoleaf, puis cliquez sur Ajouter un appareil. L’appareil devrait être détecté automatiquement via Bluetooth, mais il sera nécessaire de scanner le code QR du guide de démarrage rapide. Ce code est également imprimé à l’intérieur du contrôleur Skylight, mais l’impression n’étant pas très nette, je n’ai pas pu le scanner. Conservez précieusement ce code QR, car le système ne fonctionnera pas sans lui. Lors de la configuration, il faut également valider la disposition des panneaux et définir l’état d’alimentation par défaut.
Couleurs et qualité de la lumière : des blancs superbes, mais quelques points chauds
James Bruce / MakeUseOf
Contrairement à de nombreux éclairages uniquement RVB, qui mélangent le blanc à partir des trois couleurs, les panneaux Nanoleaf Skylight utilisent des LED blanc froid et blanc chaud (RGBCW) pour couvrir une température de couleur allant de 2700 à 6500 K. Les 1400 lumens maximum sont atteints uniquement en mode blanc combiné.
Les couleurs RVB pures sont moins lumineuses. J’ai mesuré le flux lumineux blanc à 1270 lux à un mètre de la lumière (les lux et les lumens sont deux unités de mesure différentes et non directement convertibles). Les couleurs RVB se situaient entre 110 et 200 lux en fonction de la teinte. On peut donc estimer que la luminosité des couleurs est environ 10 fois inférieure à celle du blanc. Ce n’est pas un phénomène inhabituel, mais pour un éclairage coloré intense, il faut prévoir plus que le kit de démarrage. Dans mon bureau de 4x5m, les trois panneaux sont suffisants pour un éclairage général en blanc froid ou chaud, mais pas pour des couleurs vives, ni pour remplacer une lampe de bureau pour le dessin technique (sauf si votre bureau est directement sous les panneaux).
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Malgré le diffuseur en plastique dépoli, des points chauds sont visibles sur les bords et une zone plus sombre est présente au centre du panneau. Ceci est dû à la disposition des LED, placées uniquement sur le pourtour, avec les circuits d’alimentation au centre. L’effet est plus prononcé selon l’angle de vue. Cependant, les points chauds sont moins visibles que prévu, grâce à la qualité du diffuseur.
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Un autre détail à noter est que les panneaux sont très réfléchissants. Sur l’image ci-dessus, on peut même voir le reflet de mes jeux vidéo. Cette photo a été prise lors d’une journée ensoleillée. Bien que la lumière colorée émise ne soit pas assez puissante pour modifier l’éclairage de la pièce, on peut constater que les couleurs des panneaux sont bien visibles grâce au diffuseur.
Configuration de l’agencement : moins impressionnant que des éclairages d’appoint
Si les panneaux lumineux Nanoleaf originaux permettent de créer des effets d’éclairage personnalisés sur un mur pour un prix de 250 $ ou moins, il est important de revoir ses attentes à la baisse pour les configurations au plafond. Chaque panneau d’extension coûte environ 70$, ce qui explique le prix plus élevé du kit de démarrage, car il inclut le module contrôleur et le bloc de connexion d’alimentation. Il est possible de réaliser quelques économies en achetant un kit de 6 ou 12 panneaux.
James Bruce / MakeUseOf
Avec un carré de 30 cm diffusant 1400 lumens en blanc, le Skylight n’est pas comparable aux petites lampes murales intelligentes, moins lumineuses. Les possibilités d’agencement sont limitées, surtout avec le kit de démarrage de trois panneaux : il sera possible de réaliser un angle, une ligne droite ou une pyramide. Il est également possible de décaler les panneaux d’un demi-panneau, mais il ne faut pas s’attendre à une grande variété.
Contrairement à certains éclairages intelligents qui peuvent afficher un dégradé de couleurs sur un même panneau (le Govee Glide Hexa Pro a trois segments d’éclairage par panneau), les panneaux Nanoleaf Skylight n’affichent qu’une seule couleur à la fois. Ce choix peut ne pas convenir à certains utilisateurs. Le kit de démarrage est donc limité à trois « pixels » pour créer son propre agencement.
Si vous souhaitez simuler un véritable effet de puits de lumière, pour lutter contre les troubles affectifs saisonniers ou éclairer un sous-sol sombre, il faudra prévoir au minimum une extension pour reproduire une fenêtre 2×2. Un kit de 6 panneaux (2×3) est préférable.
Expérience logicielle : applications pour smartphone et ordinateur
Plusieurs options permettent de contrôler les panneaux Nanoleaf Skylight. Bien que Nanoleaf ne le mentionne pas sur l’emballage, le système Skylight est basé sur le nouvel écosystème de maison connectée Matter.
Le contrôle le plus simple s’effectue via les assistants vocaux: Alexa, Google ou Apple Homekit. J’utilise exclusivement Apple Home et le Skylight y est très réactif et fiable. Toutefois, le contrôle est limité aux couleurs uniques et au blanc. La liste complète des scènes de l’application Nanoleaf est également disponible dans votre liste de scènes, ce qui permet de lancer des modes musicaux ou dynamiques, de les utiliser dans des automatisations/raccourcis, ou de les activer avec une commande vocale Siri.
L’application Nanoleaf pour smartphone est moins intuitive, mais on s’y habitue rapidement. En cliquant sur l’icône Skylight, on peut choisir entre Basique (pour les couleurs uniques), Scènes (dynamiques ou réactives à la musique) et Scène Magique. Cette dernière fonctionnalité est la plus décevante. On entre un mot ou une phrase et l’application propose des couleurs. La sélection de couleurs semble n’avoir aucun rapport avec le mot saisi, et je ne suis pas sûr de la logique de l’algorithme utilisé. Par exemple, le mot « brûlant » a proposé une combinaison violet foncé et orange. J’aimerais voir des algorithmes d’IA plus pertinents pour générer des scènes dynamiques.
L’onglet Découvrir propose une bibliothèque d’animations et de scènes. Il est aussi possible de créer ses propres scènes personnalisées. Après une période d’expérimentation, j’ai pu créer des scènes pour des sessions de jeu, comme « Éclair » (principalement bleu foncé avec des éclairs blancs aléatoires) ou « Alarme » (un flash rouge sur les panneaux pour simuler une alarme). Comparé à l’application Govee, le créateur de scènes Nanoleaf semble beaucoup plus convivial.
Nanoleaf propose également une application pour ordinateur. Connectez-vous à votre compte cloud Nanoleaf pour synchroniser vos appareils. L’application offre des fonctionnalités similaires à la version mobile, avec une option intéressante: le miroir de bureau.

Dans ce mode, le Skylight reproduit les couleurs affichées sur votre écran. Cette fonction peut renforcer l’immersion lors de jeux ou de visionnage de films, mais en tant qu’éclairage de plafond, l’effet est moins impressionnant que des systèmes d’ambilight comme le Govee AI Gaming Syncbox. Les utilisateurs de la version Windows de l’application apprécieront l’intégration Razer Chroma pour synchroniser le Skylight avec leurs accessoires Razer.
Faut-il acheter le Nanoleaf Skylight?
James Bruce / MakeUseOf
Si vous recherchez un éclairage coloré pour améliorer votre espace de jeu, les panneaux Skylight ne sont pas le meilleur choix. Des bandes LED comme les bandes LED adressables M1 compatibles Govee Matter, à 40 $ pour trois mètres, ou leur boîtier AI Gaming Sync, offrent des effets de couleurs bien plus intenses.
En revanche, si vous recherchez un plafonnier lumineux, modulaire, qui peut aussi diffuser des couleurs et des effets dynamiques ou réactifs à la musique, le Nanoleaf Skylight est une option intéressante. Certes, il existe des plafonniers intelligents à simple luminaire à un prix inférieur, mais leurs fonctionnalités ne sont pas comparables et ils ne peuvent pas être étendus pour couvrir des surfaces plus grandes ou fournir plus de lumière. Si votre budget pour un plafonnier peut atteindre 500 $, le Nanoleaf Skylight est l’un des meilleurs choix en matière d’éclairage intelligent.
Nanoleaf Skylight
Le système Nanoleaf Skylight se présente comme une alternative intéressante aux plafonniers traditionnels, offrant une modularité et une intelligence accrue. Il permet de connecter jusqu’à 100 panneaux en série, chacun diffusant jusqu’à 1400 lumens de lumière blanche. Néanmoins, la fidélité des couleurs est perfectible et la disposition des LED crée des points chauds sur les bords. Son coût élevé de 250 $ pour seulement trois panneaux limite les options d’agencement, mais les nombreuses fonctions logicielles, comme le mode miroir de bureau et l’intégration Razer Chroma, peuvent justifier cet investissement pour ceux qui apprécient les jeux immersifs.