Telegram a émis une alerte de confidentialité à ses utilisateurs en France, soulignant ses préoccupations concernant une réglementation proposée par l’Union européenne qui pourrait imposer le scan des messages privés. Cette initiative, connue sous le nom de « Chat Control », a recueilli le soutien de responsables français, notamment des ministres Laurent Nuñez et Bruno Retailleau, qui prônent un accès accru des forces de l’ordre aux communications numériques.
Le cœur de la controverse
Le cœur de la controverse réside dans la législation potentielle de l’UE qui, si elle est adoptée, obligerait les applications de messagerie à scanner toutes les communications privées. Les critiques soutiennent que cela transformerait effectivement les appareils personnels en outils de surveillance, sapant les droits fondamentaux à la vie privée. Pavel Durov, le fondateur de Telegram, s’est fermement opposé à ces mesures, affirmant qu’elles ciblent de manière disproportionnée les citoyens ordinaires.
Défenseurs et critiques
Les ministres français Laurent Nuñez et Bruno Retailleau ont publiquement approuvé la nécessité pour les forces de l’ordre d’accéder aux messages privés, ostensiblement pour lutter contre la criminalité. Cependant, Durov soutient que le « Chat Control » serait inefficace contre les criminels sophistiqués, qui peuvent facilement contourner une telle surveillance en utilisant des outils tels que les VPN ou les plateformes cryptées. Il affirme en outre que la législation proposée exempterait les communications des responsables et de la police, créant ainsi une disparité dans la protection de la vie privée.
Risques et précédents
Durov a détaillé ses préoccupations, soulignant que le fardeau d’une éventuelle compromission des données incomberait uniquement à la population générale, avec leurs messages privés et leurs photos à risque. Bien qu’un récent changement de position de l’Allemagne ait temporairement bloqué l’adoption du projet de loi, la menace sous-jacente à la vie privée numérique persiste, les personnalités européennes clés, en particulier en France, continuant de plaider pour un accès plus large aux données personnelles. Cette situation fait écho à la position antérieure de Telegram, Durov ayant déjà menacé de se retirer du marché de l’UE en raison de préoccupations similaires en matière de confidentialité.