Une divergence politique significative émerge dans l’approche mondiale des plastiques à usage unique, créant des défis complexes pour les entreprises et les chaînes d’approvisionnement. Tandis que les nations et les entités infranationales du monde entier sont aux prises avec la durabilité environnementale, l’Australie intensifie ses réglementations strictes contre les déchets plastiques, comme en témoignent les dernières interdictions de l’Australie du Sud. Parallèlement, les États-Unis, sous l’administration du Président Donald Trump, ont entrepris d’annuler des politiques d’approvisionnement fédérales visant à réduire la consommation de plastique, soulignant un contraste frappant dans la gouvernance environnementale et les priorités économiques.
- Divergence mondiale des politiques sur les plastiques à usage unique, créant des défis complexes pour les entreprises.
- L’Australie du Sud intensifie ses interdictions, ciblant notamment les petits contenants de condiments et les bouteilles de sauce soja en forme de poisson.
- Les États-Unis, sous l’administration Trump, ont annulé des politiques fédérales de réduction du plastique, interdisant l’achat de pailles en papier par les agences fédérales.
- Le paysage réglementaire américain reste fragmenté, de nombreux États maintenant et étendant leurs propres restrictions sur les plastiques à usage unique.
- Ce contraste révèle un débat profond entre impératifs environnementaux, considérations économiques et interprétations de la santé publique.
La position de l’Australie : des réglementations de plus en plus strictes
L’avant-garde de l’Australie du Sud en matière de réduction des plastiques
L’Australie du Sud s’est positionnée à l’avant-garde de la réduction des déchets plastiques grâce à son cadre législatif proactif. La loi de l’État de 2020 sur les produits en plastique à usage unique et autres (évitement des déchets) a jeté les bases d’une élimination progressive de divers articles en plastique, motivée par un engagement envers la gestion environnementale. La phase la plus récente, entrée en vigueur cette semaine, vise les contenants de condiments rigides en plastique de moins de 30 millilitres, interdisant notamment les emblématiques bouteilles de sauce soja en forme de poisson souvent fournies avec les repas à emporter. Cela s’étend à d’autres petits designs fantaisie et inclut les pailles et couverts à usage unique lorsqu’ils sont attachés à des emballages de nourriture ou de boisson, ainsi que les tasses et bols en polystyrène expansé.
La stratégie globale de l’État reflète une impulsion sociétale plus large vers un environnement « propre et vert », visant à orienter les pratiques des consommateurs et des entreprises vers des alternatives réutilisables ou recyclables. Depuis 2021, l’Australie du Sud a progressivement interdit des articles tels que les pailles en plastique, les agitateurs, les produits en polystyrène expansé, les plastiques oxo-dégradables, les cotons-tiges à tige plastique, les supports à pizza et les récipients alimentaires à usage unique. Cependant, la réglementation maintient un équilibre pragmatique, autorisant toujours des articles comme les bâtonnets de sucette en plastique, les distributeurs de sauce soja plus grands, les sachets, les emballages souples à presser et les gobelets en carton enduit, reconnaissant leur rôle actuel dans la chaîne d’approvisionnement.
Le contraste américain : un recul des politiques fédérales
La directive de l’administration Trump
En contraste frappant avec le renforcement des restrictions australiennes, le gouvernement fédéral américain a signalé un recul sur certains efforts de réduction du plastique. Le Président Donald Trump a récemment signé un décret ciblant spécifiquement l’approvisionnement et l’utilisation obligatoire des pailles en papier. Cette directive enjoint aux agences fédérales de cesser d’acheter des pailles en papier et garantit qu’elles ne sont plus proposées dans les bâtiments fédéraux. La Maison Blanche a justifié ce changement de politique en citant des préoccupations concernant le coût plus élevé des pailles en papier par rapport aux alternatives plastiques et les risques potentiels pour la santé associés aux produits chimiques utilisés dans leur production.
Un paysage réglementaire fragmenté aux États-Unis
Malgré la position de l’administration fédérale, le paysage réglementaire aux États-Unis reste fragmenté. Plusieurs États, dont beaucoup sont dirigés par des administrations démocrates, continuent de mettre en œuvre et d’étendre leurs propres interdictions ou restrictions sur les plastiques à usage unique. Ces initiatives au niveau des États, qui ciblent souvent des articles comme les pailles et les sacs en plastique, peuvent créer un patchwork réglementaire complexe pour les entreprises opérant à l’échelle nationale. Cette dichotomie persistante souligne un débat fondamental entre les impératifs environnementaux, les considérations économiques et les diverses interprétations des impacts sur la santé publique dans l’élaboration des politiques modernes.