Il est devenu habituel, dans notre monde actuel, de ressentir une sorte de pression à être présent sur les réseaux sociaux. Pourtant, une existence pleine et satisfaisante est tout à fait envisageable sans ces outils. Pendant une décennie, j’ai personnellement vécu sans aucun compte sur ces plateformes, et ce fut une aventure extrêmement positive. Dans cet article, je vais vous expliquer comment cette décision de me déconnecter a amélioré ma vie, mon bien-être et mes relations sociales. Vous découvrirez également les raisons qui m’ont amené à supprimer mes profils, et comment j’ai pu maintenir ma carrière tout en me libérant de l’anxiété provoquée par les médias sociaux.
Pourquoi ai-je décidé de fermer mes comptes ?
Nous sommes conscients aujourd’hui de l’influence considérable des réseaux sociaux sur notre santé mentale, une réalité que j’ai moi-même expérimentée il y a dix ans.
La comparaison, source de tristesse
Il m’arrivait de passer une agréable matinée, mais dès que je me connectais à Facebook, mon sentiment de joie s’évaporait. En voyant les formidables aventures des autres, ma simple activité de lecture devenait banale à mes yeux.
La lecture est ma passion, et pour moi, le bonheur implique de consacrer beaucoup de temps à cette activité. Cependant, en parcourant des fils d’actualité remplis de publications, j’ai fini par me sentir mal à l’aise de pratiquer ce que j’aimais.
Que je sois en voyage entre amis ou en train d’explorer une nouvelle ville, je remarquais que cette expérience ne me satisfaisait pas complètement, car je tombais dans le piège de la comparaison. Je voyais d’autres personnes s’aventurer dans des destinations encore plus exotiques, et je réalisais qu’il était impossible de gagner cette course.
Les échanges acerbes et les polémiques
En tant qu’écrivain, j’étais censé être actif sur les réseaux sociaux afin de promouvoir mon travail. Mon implication sur le web était notamment facilitée par un compte Twitter, mais cette exposition me causait beaucoup d’anxiété. Publier quelque chose sans avoir la crainte de commentaires négatifs était devenu une épreuve.
Les désaccords avec d’anciens camarades de classe, dont je n’aurais peut-être plus jamais entendu parler sans Facebook, étaient épuisants. Je pouvais passer une semaine entière à m’agacer en raison de disputes liées à des opinions ou à des questions politiques. La souffrance causée par ces altercations était d’autant plus vive que ces personnes me connaissaient, alors qu’elles sont maintenant devenues des inconnues.
Un esprit plus paisible
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Dès que j’ai supprimé mes comptes Facebook et Twitter, j’ai constaté une amélioration immédiate. Libéré de la pression de devoir faire la promotion de mon travail, j’ai pu m’y consacrer pleinement.
Pour moi, ce changement a été très bénéfique. Je ne suis pas un créateur de contenu indépendant. Les sites pour lesquels j’écris disposent d’équipes spécialisées dans la promotion. Je me concentre donc sur la création d’articles de qualité. D’autres auteurs partagent mon expérience, et ont également remarqué une amélioration de leur productivité en se déconnectant des applications de médias sociaux.
En désactivant Facebook, j’ai perdu le contact avec d’anciens camarades de classe qui, de toute manière, n’avaient plus d’importance dans ma vie. Cela ne me pose aucun problème, car une vie épanouissante implique parfois de laisser le passé derrière soi et d’évoluer au-delà de nos relations d’autrefois.
Les relations familiales peuvent parfois être compliquées en raison de la comparaison entre notre présent et notre passé d’adolescent. Par contre, l’amitié est précieuse car elle se nourrit de la connaissance et de l’appréciation des personnes que nous sommes devenues.
Je ressens maintenant moins d’envie. Lorsque je profite d’un moment dans mon jardin, je ne suis pas perturbé par des photos de jardins plus beaux. Si j’achète une voiture, je ne suis pas contrarié par l’idée que quelqu’un d’autre ait acheté le modèle que j’aurais aimé avoir. Quand je suis content de ma garde-robe, je ne suis pas assailli par des images de personnes élégantes qui me rappellent ce que je pourrais améliorer.
Je ne me sens pas coupé du monde
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La peur de manquer une information (FOMO) pousse de nombreuses personnes à rester actives sur les réseaux sociaux. Cependant, il existe d’autres façons de rester informé, qui sont tout aussi efficaces. En supprimant vos comptes de réseaux sociaux, il est vrai que vous manquerez certaines informations, mais l’inverse est tout aussi vrai.
En passant du temps sur les réseaux sociaux, vous passez à côté d’autres manières de vous informer sur le monde. Le temps passé à faire défiler un fil d’actualités vous empêche de vous consacrer à la lecture d’un bon magazine. En vous concentrant sur la vie de vos voisins en ligne, vous risquez de vous sentir suffisamment connecté pour ne pas aller à la bibliothèque découvrir les événements locaux. De plus, les réseaux sociaux rendent difficile la distinction entre les opinions courantes et la réalité.
Au lieu de me servir des réseaux sociaux pour m’informer, je me suis abonné à des newsletters. Par ailleurs, avec l’essor des podcasts, il existe de nombreux moyens d’obtenir des informations que j’aurais pu trouver sur les réseaux sociaux. Cela pourrait même être considéré comme un service public, étant donné la fragilité de certaines plateformes.
Ma vie sociale est toujours très riche
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Ma vie sociale est meilleure qu’avant. J’ai un cercle d’amis avec qui je me retrouve régulièrement pour jouer à des jeux de société. Je fais aussi des randonnées ou du kayak avec d’autres personnes. Je pratique la méditation avec des amis, accumulant ainsi des centaines d’heures dans cette discipline. J’ai même pratiqué le karaté pendant plusieurs années avec des camarades qui sont devenus comme une seconde famille.
Je n’ai découvert aucun de ces groupes via les réseaux sociaux. Mes amitiés naissent principalement grâce à des connaissances communes. Je fais aussi des rencontres lors des activités qui me passionnent, et je suis toujours ravi de croiser d’autres personnes qui partagent mes centres d’intérêt.
En tant que parent, j’ai une famille à chérir, et j’entretiens de bonnes relations avec mes propres parents. La vie est belle. Je suis heureux de pouvoir me concentrer sur ces aspects sans subir la pression de les publier en ligne, ce qui pourrait engendrer de la déception par rapport au nombre de mes abonnés ou de mes « likes ». Je sais qu’il existe des personnes avec des milliers de followers, dont la vie sociale est bien plus restreinte que la mienne.
J’ai réussi à poursuivre ma carrière
Vous lisez ces mots, et je continue d’écrire. Je n’ai pas perdu mon emploi après avoir supprimé mes comptes. Bien qu’il soit vrai qu’avoir un compte sur les réseaux sociaux facilite l’accès à des offres d’emploi, la qualité de mon travail parle d’elle-même, et les relations approfondies ont encore plus d’importance. La plupart d’entre nous n’obtiennent pas de travail grâce aux réseaux sociaux.
Les plateformes de réseaux sociaux sont avant tout des plateformes médiatiques. Elles servent à partager ses créations avec d’autres. Ces espaces sont donc particulièrement adaptés aux influenceurs et aux artistes. L’utilisation professionnelle de ces réseaux est certainement la plus logique.
Cependant, il convient de peser les avantages et les inconvénients de leur impact sur notre santé mentale. Si vous ressentez trop de souffrance ou d’anxiété liées à des comportements de défilement infinis, et que cela affecte votre bien-être, il est peut-être temps de prendre du recul et d’envisager d’autres façons de vivre. Je ne nie pas que j’ai probablement laissé passer certaines opportunités, mais je suis heureux de ma vie telle qu’elle est.
Tout changement important a ses avantages et ses inconvénients. Les réseaux sociaux présentent des aspects intéressants, mais nombreux sont ceux qui ont constaté les conséquences négatives sur leur enfance, leur famille et leur communauté, et ont décidé que les inconvénients l’emportaient sur les bénéfices. De même, nous ne souhaitons pas que nos écrits soient utilisés pour entraîner les intelligences artificielles de ces plateformes. Même si vous ne décidez pas de vous désengager complètement, réduire votre utilisation des réseaux sociaux peut vous apporter de grands bénéfices.
Conclusion : En résumé, vivre sans réseaux sociaux est non seulement possible, mais peut aussi conduire à une vie plus riche et plus authentique. En supprimant mes comptes, j’ai réussi à réduire mon stress, à entretenir des relations profondes, et à poursuivre ma carrière sans être constamment perturbé par les comparaisons sociales. En fin de compte, il s’agit de trouver un équilibre qui favorise notre bien-être mental et émotionnel.