Comey inculpé : les experts juridiques divisés sur la validité

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By pierre



Un ancien haut responsable du ministère de la Justice fait face à une mise en accusation par un grand jury, suscitant un débat parmi les analystes juridiques sur la validité des accusations. L’acte d’accusation, issu d’une enquête sur des témoignages fournis au Congrès, porte sur des allégations de mensonge et d’obstruction. Cette évolution soulève d’importantes questions sur l’intégrité des enquêtes et les processus juridiques impliqués, compte tenu notamment de la notoriété de l’individu et du contexte d’enquêtes antérieures très médiatisées.

Andrew McCarthy, ancien procureur adjoint des États-Unis et contributeur, a exprimé son scepticisme quant au dossier de l’accusation, suggérant qu’il devrait être rejeté. Bien que McCarthy ait été un critique virulent des enquêtes passées, y compris celles liées au « Russiagate », il affirme que cette mise en accusation est distincte et fait face à des défis juridiques fondamentaux. Son argument repose sur la nature précise de l’autorisation concernant les fuites présumées, soutenant que les preuves ne corroborent pas les affirmations d’approbation directe de Comey.

James Comey, l’ancien directeur du FBI, a publiquement déclaré son innocence et affirmé qu’il n’avait « pas peur » du ministère de la Justice actuel. Il a exprimé sa confiance dans le système judiciaire fédéral et souhaite un procès pour disculper son nom. L’acte d’accusation allègue que Comey a fourni un faux témoignage concernant son autorisation d’une source anonyme pour divulguer des informations au Wall Street Journal lors de l’enquête sur l’ingérence russe dans l’élection présidentielle américaine de 2016, connue en interne sous le nom de « Crossfire Hurricane ».

McCarthy a développé la base juridique de l’acte d’accusation, soulignant une distinction critique dans la chronologie des événements. Il soutient que le témoignage de l’ancien directeur adjoint Andrew McCabe suggère que Comey a été informé d’une fuite après qu’elle se soit produite, plutôt que de l’avoir autorisée au préalable. Cette nuance, selon McCarthy, sape l’affirmation centrale de l’acte d’accusation et rend difficile l’établissement d’un dossier poursuivable contre Comey.

L’équipe de défense, dirigée par Patrick J. Fitzgerald, a affirmé le déni des accusations par Comey. L’affaire est attribuée au juge de district américain Michael Nachmanoff, nommé par l’ancien président Joe Biden. McCarthy, malgré sa longue connaissance de Comey, maintient une approche clinique des aspects juridiques, estimant que l’affaire mérite d’être rejetée. Cependant, il reconnaît les perceptions potentielles de partialité en raison de la nomination du juge, qui pourrait influencer l’issue.

L’acte d’accusation représente un moment juridique important pour Comey, dont le mandat en tant que directeur du FBI a inclus la supervision d’enquêtes sensibles telles que la controverse sur les e-mails d’Hillary Clinton et l’enquête sur l’ingérence russe. Les accusations ont été portées dans le délai de prescription de cinq ans, qui a récemment expiré. Comey devrait se rendre aux autorités et faire face à une mise en accusation pour les délits présumés.