Vous hésitez entre Surfshark et ExpressVPN ? Cette question vous empêche de dormir ? Alors, plongez avec moi dans cette analyse approfondie.
Dans le monde du marketing, ExpressVPN est souvent présenté comme le VPN de référence. J’ai moi-même testé ExpressVPN et les résultats étaient très impressionnants. Mais Surfshark, que j’ai également mis à l’épreuve, s’est aussi révélé excellent.
Si vous envisagez d’utiliser deux VPN, l’achat des deux pourrait être une solution. Sinon, continuez votre lecture pour déterminer lequel de ces deux services est le grand vainqueur.
Surfshark et ExpressVPN : deux acteurs majeurs du marché
Surfshark fait partie de la famille NordSecurity, qui possède également NordVPN, NordPass, NordLayer, NordLocker et AtlasVPN, acquis en 2021.
De son côté, ExpressVPN est la propriété de Kape Technologies, un groupe qui contrôle également d’autres marques telles que Private Internet Access, CyberGhost VPN, Zenmate VPN, Intego Antivirus et Webselenese.
Il est donc clair que ces deux VPN ne sont pas des entités indépendantes, ce qui implique une certaine forme de collaboration en coulisses.
Bien que cela ne pose pas de problème pour l’utilisateur moyen, les personnes ayant des exigences élevées en matière de sécurité préfèrent souvent un VPN totalement autonome, basé en un seul lieu et indépendant de toute autre entité.
Cela facilite l’évaluation précise des risques liés à la sécurité, en particulier en cas de litige juridique.
Cependant, l’utilisateur moyen n’a pas ces préoccupations. La plupart des analyses, y compris celle-ci, se concentrent sur les aspects essentiels tels que la vitesse, le chiffrement, le déblocage géographique et la convivialité.
Dans cet article, je vais comparer ces deux services sur plusieurs critères clés :
- Réseau de serveurs
- Processus d’inscription
- Interface utilisateur
- Sécurité et confidentialité
- Tests de vitesse
- Test de chiffrement
- Déblocage des services de streaming
- Compatibilité avec les appareils
- Service client
- Rapport qualité/prix
Nous allons examiner les performances de chaque VPN dans ces différents domaines et déterminer un vainqueur à la fin.
Notez que tous les tests ont été effectués sur mon ordinateur portable Windows 11.
Réseau de serveurs
VPN Surfshark
Surfshark propose actuellement plus de 3 200 serveurs répartis dans une centaine de pays. C’est largement suffisant pour la plupart des utilisateurs. Ces serveurs sont de deux types : physiques et virtuels.
Un serveur physique est situé dans le pays indiqué, tandis qu’un serveur virtuel est situé dans un autre pays mais utilise l’adresse IP du pays affiché dans l’interface utilisateur.
Les fournisseurs de VPN utilisent des serveurs virtuels pour éviter des problèmes dans les pays hostiles ou ayant des lois strictes sur la vie privée. Cela leur permet également de couvrir plus de lieux sans encourir les coûts d’installation de serveurs physiques.
Le type de serveur spécifique peut être vérifié directement dans l’interface utilisateur.
ExpressVPN
Au moment de la rédaction de cet article, ExpressVPN possède des serveurs dans 105 pays. Toutefois, il n’existe pas de source officielle mentionnant le nombre total de serveurs.
ExpressVPN est plus transparent que Surfshark en ce qui concerne les serveurs virtuels. Ils ont même publié un article de support indiquant les emplacements de leurs serveurs virtuels.
De plus, l’interface utilisateur vous permet de vérifier si vous êtes connecté via un serveur virtuel.
Conclusion : Les deux VPN offrent un large réseau de serveurs. Cependant, la possibilité de vérifier les serveurs virtuels d’ExpressVPN, même en dehors de l’interface utilisateur, est un avantage certain. En effet, une connexion via un serveur virtuel peut considérablement réduire la vitesse.
J’aurais préféré que ExpressVPN divulgue son nombre total de serveurs, mais la liste des emplacements est tout de même très utile. Bien qu’il y ait peu de différences dans les réseaux de serveurs, ExpressVPN fait preuve d’une meilleure transparence sur ce point.
Vainqueur : ExpressVPN
Processus d’inscription
VPN Surfshark
Pour commencer avec Surfshark, vous devez fournir une adresse e-mail et choisir parmi différentes options de paiement, y compris les cartes bancaires, PayPal, Google Pay, Amazon Pay et les cryptomonnaies (Bitcoin, Ethereum, etc.).
J’ai opté pour le paiement par carte de débit pour un mois d’abonnement.
J’ai sélectionné l’abonnement mensuel de base, sans l’antivirus, la recherche privée ou le scanner dark web inclus dans les offres Surfshark One et One+.
L’inscription s’est déroulée sans problème. J’ai ensuite défini le mot de passe de mon compte et téléchargé l’application Windows.
ExpressVPN
De la même façon, pour commencer à utiliser ExpressVPN, vous devez indiquer votre adresse e-mail, votre nom et votre code postal (facultatif). Les moyens de paiement proposés incluent les cartes bancaires, PayPal, Bitcoin et d’autres options.
J’ai choisi le paiement par carte, mais étrangement, les cinq premières tentatives ont échoué, même en utilisant deux cartes différentes (dont une que j’avais utilisée avec succès pour acheter Surfshark VPN). Le paiement a finalement fonctionné via PayPal.
Vous recevez un code d’activation pour lancer les applications ExpressVPN. De plus, l’achat inclut les clés ExpressVPN et leur gestionnaire de mots de passe local.
Conclusion : ExpressVPN offre un processus d’inscription plus fluide grâce à la connexion par code d’activation, qui peut être facilement copié dans les applications. Comme avec Surfshark, vous pouvez aussi utiliser votre adresse e-mail pour vous connecter aux applications ExpressVPN.
D’un autre côté, Surfshark propose une plus grande flexibilité en termes de cryptomonnaies acceptées. De plus, l’inscription a fonctionné du premier coup, ce qui est un avantage notable.
Vainqueur : Surfshark
Interface utilisateur
VPN Surfshark
Surfshark a mis à jour son interface depuis la dernière fois que j’ai testé son application. La nouveauté la plus visible est l’affichage des fonctionnalités actives sur l’écran d’accueil (à droite). Vous pouvez cliquer sur ces fonctionnalités pour accéder directement aux paramètres correspondants.
Cette fonctionnalité est très pratique car elle évite de chercher dans les différents paramètres pour savoir ce qui se passe.
L’écran d’accueil donne également un accès direct aux serveurs spécialisés (IP statique et multi-hop). Une fois connecté, l’interface affiche le protocole actif, les données téléchargées/téléversées, un bouton de pause de la connexion et l’adresse IP actuelle.
Vous pouvez également marquer vos serveurs favoris, qui sont ensuite placés en haut de la liste.
Dans l’ensemble, l’interface est très moderne et conviviale.
ExpressVPN
ExpressVPN propose un tableau de bord simple avec un grand bouton « Connecter » au centre. Pour consulter la liste des serveurs, vous devez cliquer sur les points de suspension horizontaux. Une flèche à côté de chaque emplacement de serveur indique la présence de plusieurs serveurs dans un pays spécifique.
Comme avec Surfshark, vous pouvez marquer les serveurs favoris pour y accéder plus rapidement.
Les autres paramètres sont cachés derrière l’icône de menu hamburger dans le coin supérieur gauche.
Sur Windows, ExpressVPN offre une fonctionnalité intéressante : vous pouvez vous connecter aux serveurs récents, vous déconnecter, contacter le support client et effectuer d’autres actions sans ouvrir le tableau de bord ExpressVPN.
De plus, l’icône ExpressVPN dans la barre des tâches affiche une coche 🗸, indiquant une connexion en cours. Cette notification de la barre des tâches s’anime pendant la connexion et se fixe une fois que la connexion est établie.
C’est une fonctionnalité mineure, mais très utile car elle évite d’attendre que le VPN se connecte (ce qui prend parfois quelques secondes). J’espère que tous les fournisseurs de VPN vont l’implémenter.
Conclusion : Bien que les débutants puissent trouver l’interface ExpressVPN plus intuitive, Surfshark remporte la palme dans cette catégorie grâce à son interface riche en fonctionnalités. Je dirais même que c’est l’une des interfaces les plus complètes que j’ai jamais vues sur un VPN, meilleure que mon ancien favori, Proton VPN.
À l’exception de la fonctionnalité d’icône dans la barre des tâches d’ExpressVPN, Surfshark offre globalement plus d’options.
Une fonctionnalité qui m’a manqué chez les deux concurrents est l’indication de la charge du serveur. Cela permettrait de choisir le serveur le moins encombré, ce qui peut se traduire par de meilleures vitesses de connexion.
Vainqueur : VPN Surfshark
Sécurité et confidentialité
VPN Surfshark
Surfshark propose deux des protocoles les plus populaires : OpenVPN (TCP et UDP) et WireGuard modifié. La modification concerne la configuration par défaut de WireGuard, qui impose une adresse IP statique, révélant ainsi l’emplacement de l’utilisateur. De plus, Surfshark utilise l’obscurcissement pour rendre son implémentation WireGuard plus robuste.
Son Kill Switch propose deux modes, doux et strict, pour couper la connexion VPN en cas de perte de chiffrement. Le mode doux est principalement conçu pour les problèmes côté serveur et les déconnexions involontaires, y compris lors des changements de serveur. Le mode strict bloque l’accès internet lorsqu’il n’y a pas de connexion VPN.
Le Bypasser de Surfshark (également appelé split tunneling) est une fonctionnalité pratique qui vous permet d’appliquer le chiffrement VPN de manière sélective. Il existe deux versions pour les applications : Router via VPN ou Contourner le VPN.
Il y a également une troisième option pour exclure certaines adresses IP de la connexion VPN. C’est particulièrement utile si vous ne voulez pas bloquer une application entière (comme un navigateur Web) mais seulement quelques sites web non sensibles.
De plus, Surfshark offre d’autres fonctionnalités de sécurité telles que « Invisible sur le réseau local », « Rotation IP » et « NoBorders ».
La première permet de garantir la confidentialité sur le réseau local.
La rotation IP attribue une adresse IP de serveur VPN différente toutes les quelques minutes.
Cela a fonctionné comme prévu la plupart du temps. Cependant, dans certains cas, l’horodatage de la prochaine rotation n’a pas pu être affiché.
La fonction NoBorders est conçue pour offrir un accès internet dans les pays autoritaires. Selon Surfshark, cette fonctionnalité s’active automatiquement si nécessaire, mais l’utilisateur peut également l’activer manuellement. Bien que je n’aie pas pu vérifier son efficacité, des utilisateurs ont signalé des problèmes de connectivité en Chine :
La position de Surfshark à ce sujet était claire :
Source: Reddit.com
La garantie de remboursement de 30 jours peut être utile si la connexion ne fonctionne pas comme prévu. Toutefois, il n’existe pas de politique claire pour obtenir un remboursement si seuls certains serveurs ne fonctionnent pas.
Par conséquent, il existe peut-être de meilleures options si la connexion depuis la Chine est un critère essentiel.
En plus des fonctionnalités de sécurité mentionnées, Cleanweb bloque les publicités, les traqueurs et les logiciels malveillants. Lors de mes tests, il a bloqué les publicités basées sur le navigateur, ce qui est une bonne chose si vous ne voulez pas dépendre de bloqueurs tiers comme uBlock Origin.
Cependant, je vous recommande d’utiliser un antivirus premium pour vous protéger des nouvelles formes de logiciels malveillants.
Parfois, il n’est pas nécessaire de se connecter à un VPN sur un réseau privé. Surfshark a automatisé cette fonctionnalité en se déconnectant sur les réseaux de confiance.
Surfshark ne marque pas de serveurs spécifiques comme étant « obscurcis ». Au lieu de cela, vous pouvez passer au protocole OpenVPN pour utiliser l’obscurcissement, comme le précise un article de blog de Surfshark. Cette fonctionnalité masque la présence d’une connexion VPN pour éviter les restrictions d’utilisation.
En juillet 2023, Surfshark a annoncé la mise à jour de l’ensemble de son réseau de serveurs vers la RAM uniquement.
C’est une caractéristique importante en cas de confrontation avec les forces de l’ordre. Étant donné que ces serveurs ne stockent rien sur un disque dur, un fournisseur de VPN n’a aucune information à divulguer concernant les données privées de ses utilisateurs.
Enfin, le multi-hop est une excellente fonctionnalité de sécurité qui permet d’acheminer le trafic via deux serveurs VPN au lieu d’un seul.
ExpressVPN
ExpressVPN propose des protocoles VPN similaires à ses concurrents. Vous avez le choix entre OpenVPN (UDP et TCP) et Lightway, un protocole propriétaire développé en interne.
Lightway a fait l’objet de deux audits de sécurité par Cure53 et est open source. De façon surprenante, il ne comporte que 2 000 lignes de code, ce qui réduit les vulnérabilités potentielles et simplifie le processus d’audit.
De plus, il offre la possibilité de choisir entre le chiffrement AES-256 ou ChaCha20. Avec tous ces facteurs en jeu, Lightway ne devrait poser aucun problème à ses utilisateurs.
Son Kill Switch fonctionne en mode basique et est généralement conçu pour résoudre les dysfonctionnements du serveur.
ExpressVPN compense ces limitations avec sa technologie TrustedServer, qui utilise des serveurs RAM uniquement, comme Surfshark.
De plus, ExpressVPN propose une protection contre les logiciels malveillants et le suivi sous la forme d’un gestionnaire de menaces. Il est important de noter que cette fonctionnalité ne fonctionne que lorsque la connexion VPN est active, et uniquement avec son protocole Lightway.
Le split tunneling d’ExpressVPN offre deux modes pour appliquer sélectivement le chiffrement VPN.
En ce qui concerne la possibilité de connecter les utilisateurs depuis la Chine, le constat est le même qu’avec Surfshark. Les utilisateurs rencontrent également des problèmes pour se connecter à ExpressVPN :
Conclusion : En résumé, les deux fournisseurs proposent des protocoles similaires et utilisent des serveurs RAM uniquement. De plus, les deux assurent une politique « no-log ».
Toutefois, là où Cleanweb de Surfshark fonctionne dans tous les contextes, le gestionnaire de menaces d’ExpressVPN est réservé à son protocole propriétaire. De la même manière, Surfshark a l’avantage grâce à un split tunneling plus performant, une rotation IP, le multi-hop, etc.
Vainqueur : VPN Surfshark
Tests de vitesse
Remarque : j’utilise WireGuard (Surfshark) et Lightway UDP (ExpressVPN) pour ce test de vitesse. Les résultats sont une moyenne de deux tentatives consécutives, les tests ayant été effectués de manière ininterrompue.
VPN Surfshark
| N° | Emplacement | Vitesse de téléchargement (Mbps) | Vitesse de téléversement (Mbps) | Distance (Km) |
| 1 | Base | 84.2 | 14.88 | 0 |
| 2 | Singapour | 47.5 | 17.67 | 6,200 |
| 3 | Londres | 42.9 | 3.53 | 6,700 |
| 4 | New York | 40.2 | 3.31 | 12,000 |
| 5 | Tokyo | 45.8 | 4.74 | 6,200 |
ExpressVPN
| N° | Emplacement | Vitesse de téléchargement (Mbps) | Vitesse de téléversement (Mbps) | Distance (Km) |
| 1 | Base | 89.2 | 14.42 | 0 |
| 2 | Singapour | 44.3 | 9.23 | 6,200 |
| 3 | Londres | 44.8 | 4.47 | 6,700 |
| 4 | New York | 37.2 | 3.45 | 12,000 |
| 5 | Tokyo | 42.3 | 4.82 | 6,200 |
Conclusion : Il n’y a pas de différence significative entre les résultats. Les deux VPN ont réduit de moitié la vitesse de téléchargement et la vitesse de téléversement d’environ 90 %, à l’exception d’un seul emplacement (Singapour).
Ces deux fournisseurs de VPN ont des serveurs virtuels dans mon emplacement de base (Inde). Cela pourrait être la raison de cette baisse de vitesse.
Vainqueur : Aucun, égalité.
Test de chiffrement
VPN Surfshark
J’ai sélectionné « Automatique » dans la section protocole pour laisser l’application choisir le meilleur protocole en fonction des conditions du réseau.
Ensuite, je me suis connecté à un serveur aléatoire et j’ai utilisé un outil d’analyse réseau, Wireshark, pour examiner les paquets de données.
Tout, y compris l’adresse IPv4 et les requêtes DNS, a été chiffré avec WireGuard. Cependant, mon IPv6 a fui via le protocole ICMPv6. Surfshark est transparent à ce sujet :
Source: Surfshark.com
La meilleure solution pour éviter ce