Starship : 11ème vol réussi, une étape clé pour Mars et la Lune

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By pierre



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Le programme Starship de SpaceX a franchi une étape importante avec son onzième vol d’essai, marquant un pas crucial dans le développement de la fusée la plus puissante du monde. Cette mission suborbitale réussie, le deuxième triomphe consécutif pour le programme, démontre les progrès continus vers la réalisation d’objectifs ambitieux pour l’exploration lunaire et martienne. Le vol a également servi de validation finale pour l’itération actuelle de Starship avant que ses successeurs plus grands ne prennent le devant de la scène.

Avancement des ambitions lunaires et martiennes

Le programme Starship, dirigé par le fondateur et PDG de SpaceX, Elon Musk, est fondamentalement conçu pour faciliter la colonisation humaine de Mars, un objectif de longue date pour l’entreprise. Au-delà de Mars, Starship est également destiné à jouer un rôle central dans le programme Artemis de la NASA. L’agence a sélectionné le véhicule comme atterrisseur habité prévu pour les missions visant à ramener des humains sur la Lune, la mission Artemis 3, prévue pour 2027, ciblant spécifiquement un atterrissage de Starship près du pôle sud lunaire.

Réutilisabilité et capacité de charge utile

Une innovation clé de Starship réside dans sa conception pour une capacité de charge utile sans précédent et une réutilisabilité rapide. Le véhicule est conçu pour transporter une charge utile substantielle, estimée à 165 tonnes, en orbite. De manière cruciale, son booster Super Heavy et l’étage supérieur Starship sont conçus pour une remise en état et un redéploiement complets et rapides. La stratégie de SpaceX implique la récupération des deux étages après le vol, le booster Super Heavy ayant démontré avec succès cette méthode de récupération à plusieurs reprises. Cette approche vise à permettre des opérations de lancement très fréquentes, potentiellement plusieurs fois par jour à partir d’un seul site de lancement, une capacité que Musk a soulignée comme essentielle à l’efficacité opérationnelle.

Évolution des variantes de Starship

La version actuelle de Starship, connue sous le nom de V2, mesure environ 123 mètres de haut. Cependant, les futures itérations seront encore plus grandes. La version 3 devrait atteindre environ 124 mètres, tandis qu’une future variante, appelée informellement « Future Starship » et attendue vers 2027, pourrait culminer à environ 142 mètres. Cette variante de nouvelle génération devrait comporter 42 moteurs Raptor, une augmentation par rapport aux modèles actuels, l’étage supérieur recevant une capacité moteur supplémentaire.

Surmonter les défis des vols d’essai

Le chemin de développement de Starship n’a pas été sans défis. Les vols d’essai précédents ont rencontré des revers, notamment la perte prématurée de l’étage supérieur lors des vols 7 et 8, entraînant une dispersion de débris. Le vol 9 a vu l’étage supérieur se désintégrer lors de la rentrée atmosphérique. Un incident supplémentaire en juin a impliqué l’explosion d’un véhicule lors d’essais au sol à Starbase, nécessitant l’utilisation d’un remplacement pour le vol 10. Malgré ces obstacles, le vol 10, lancé le 26 août, s’est avéré être un succès complet. Le booster et l’étage supérieur ont tous deux réussi leur amerrissage, et l’étage supérieur a démontré des capacités critiques de rallumage des moteurs en vol et de déploiement de charge utile.

Vol 11 : Affiner les procédures et tester la résilience

Le vol 11 a reproduit les succès du vol 10, les deux étages exécutant des amerrissages planifiés dans le golfe du Mexique et l’océan Indien, respectivement. La mission comprenait également un rallumage de moteur en vol et le déploiement de satellites Starlink factices. Les avancées notables lors du vol 11 comprenaient le test d’une nouvelle stratégie de freinage d’atterrissage pour le booster Super Heavy, employant une configuration moteur modifiée conçue pour une redondance accrue. Ce vol a également marqué la deuxième fois qu’un booster Super Heavy était relancé, 24 de ses 33 moteurs Raptor ayant déjà effectué plusieurs missions.

L’étage supérieur a subi des modifications spécifiques pour recueillir des données sur les futurs profils de rentrée. Cela comprenait le retrait de certaines tuiles de bouclier thermique pour évaluer les performances des zones moins protégées lors de l’entrée atmosphérique. De plus, une manœuvre de roulis dynamique a été incorporée dans la phase finale de la trajectoire pour simuler les futurs chemins de mission et tester les algorithmes de guidage subsoniques. Ces affinements de procédures et ces tests de résilience sont cruciaux pour valider la préparation de Starship à ses rôles opérationnels ultimes. Le lancement depuis le pas de tir orbital principal de Starbase précède ses mises à niveau prévues pour accueillir les futures variantes de Starship, avec des lancements ultérieurs utilisant le Pad 2.

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